L’Afrique : deuxième région du monde à la croissance la plus rapide
Les pays africains continuent d’enregistrer une croissance économique plus rapide que la moyenne mondiale de 3 %, faisant preuve de résilience face à plusieurs défis, dont le changement climatique, les tensions géopolitiques, la hausse de l’inflation, l’insécurité alimentaire et l’augmentation de la dette, a indiqué le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina.
«Selon les prévisions, l’Afrique comptera onze des vingt économies à la croissance la plus rapide au monde en 2024», a-t-il précisé, ajoutant que «quinze pays africains ont enregistré une croissance de leur production de plus de 5 %».
La semaine dernière, lors du Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, a rappelé M. Adesina, la BAD a lancé son rapport sur les Performances et perspectives macroéconomiques en Afrique 2024, faisant remarquer que ce rapport montre que l’Afrique devrait rester la région du monde où la croissance est la plus rapide, après l’Asie, dépassant la moyenne mondiale de 3 % enregistrée en 2023. «Tout le travail de la Banque africaine de développement consiste à aider les pays à renforcer leur résilience, que ce soit face aux chocs économiques externes, aux chocs climatiques ou aux variations des taux d’intérêt mondiaux qui ont continué de faire pression sur les capacités de service de la dette et sur la dépréciation des devises, faisant grimper l’inflation», a-t-il déclaré.
En outre, a ajouté M. Adesina, la 16e reconstitution des ressources du Fonds africain de développement a bénéficié d’un montant record de 8,9 milliards de dollars de contributions des pays donateurs, soit la reconstitution la plus importante de l’histoire du Fonds depuis sa création en 1973.
Ce Fonds sera en mesure de faire encore plus, grâce à l’autorisation qui lui a été donnée par les gouverneurs du Groupe de la Banque d’utiliser ses capitaux propres pour lever des fonds sur les marchés de capitaux. «Cette décision historique, prise par nos gouverneurs lors des Assemblées annuelles 2023, tenues à Charm el-Cheikh, en Egypte, permettra au Fonds africain de développement de lever 27 milliards de dollars supplémentaires pour accroître l’aide au développement économique des 37 pays à faible revenu», a-t-il souligné.
Présentant aux diplomates les innovations financières du Groupe de la Banque, M. Adesina a souligné qu’il y a quelques semaines à peine, la Banque a lancé la toute première émission de capital hybride sur le marché des capitaux, une première mondiale pour une banque multilatérale de développement. Selon lui, l’émission de capital hybride de 750 millions de dollars, sursouscrite à hauteur de six milliards de dollars, est une référence au niveau mondial.
L’Algérie crée des zones franches avec cinq pays voisins
Dans une série d’initiatives récentes visant à renforcer ses liens économiques avec l’Afrique, l’Algérie a pris des mesures significatives, telles que l’ouverture de banques, l’augmentation des exportations et le développement de liaisons maritimes et aériennes.
Dans une étape majeure de sa stratégie économique en 2024, l’Algérie prévoit la création de zones franches en collaboration avec cinq pays africains, à savoir la Mauritanie, la Tunisie, la Libye, le Mali et le Niger. Cette annonce a été faite lors de la 41e réunion du Comité d’orientation des chefs d’État et de gouvernement du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad). Ces zones franches représenteront un jalon crucial pour atteindre les objectifs de développement économique et d’intégration continentale de l’Algérie.
L’Algérie s’emploie à améliorer l’efficacité des processus d’intégration économique en Afrique, et ce, à travers le renforcement des partenariats public-privé, l’exploitation des ressources nationales, le recours aux fonds régionaux et internationaux pour le développement des infrastructures, ainsi que l’exploration de nouvelles sources de financement innovantes.